Dans les pays riches, un enfant sur cinq vit dans la pauvreté (Unicef)
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire le lundi 19 juin 2017.
Dans les pays à revenu élevé, un enfant sur cinq (de 0 à 17 ans) en moyenne vit dans une pauvreté de revenu relative (revenu familial inférieur à 60 % du revenu médian) et un sur huit est confronté à l'insécurité alimentaire : c’est ce qui ressort du dernier bilan publié par le Centre de recherche Innocenti de l'Unicef, diffusé le 15 juin. Il s’appuie sur une évaluation du bien-être des enfants dans 41 pays de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Le rapport souligne les grandes variations entre les pays. Ainsi, seul un enfant sur 10 vit dans la pauvreté au Danemark (9,2 %), en Islande et en Norvège, contre un sur trois en Israël et en Roumanie. En France, ce taux s’élève à 17,7%. L’insécurité alimentaire, elle, peut concerner jusqu'à un enfant sur cinq au Royaume-Uni et aux États-Unis et un sur trois au Mexique et en Turquie (6% en France).
Problèmes de santé mentale : un adolescent sur quatre
Parmi les progrès enregistrés, la mortalité infantile a fortement baissé dans la plupart des pays. Les taux de suicide, de natalité et d'ivresse chez les 11-15 ans diminuent également. Cependant, un adolescent sur quatre signale au moins deux problèmes de santé mentale - déprime, irritabilité, nervosité, troubles du sommeil - plus d'une fois par semaine (27,9% en France). Autre signe inquiétant, le taux d'obésité est en hausse dans la majorité des pays.
Sur le plan éducatif, même dans les pays les plus performants, comme le Japon et la Finlande, environ un cinquième des adolescents de 15 ans ne possèdent pas le niveau de compétence minimum en lecture, mathématiques et sciences. En France, plus de 30% sont dans ce cas. Au final, aucun pays n’obtient de bons résultats sur la totalité des indicateurs. "Des revenus plus élevés n’entraînent pas automatiquement de meilleurs résultats pour tous les enfants, et peuvent même creuser les inégalités", relève l’Unicef. Autrement dit, les moyennes nationales "masquent souvent des inégalités marquées et éclipsent la situation extrêmement défavorable des groupes situés au bas de l’échelle".
Le rapport est consultable ici
Diane Galbaud