Le taux de chômage des jeunes sans diplôme est de 50 %, effet plutôt positif du bac pro en 3 ans (Céreq)
Paru dans Orientation le dimanche 02 juillet 2017.
"Les jeunes sortis du système scolaire en 2013 et interrogés en 2016 sont légèrement moins exposés au chômage que leurs prédécesseurs", note le Céreq qui précise que leur taux de chômage, trois ans après la sortie du système éducatif, atteint 20 %, soit "une baisse de trois points par rapport à la Génération 2010". Cette baisse ne bénéficie pas aux jeunes sortis sans diplôme, dont le taux d'inactivité est de 11 %, le taux de reprise d'études de 9 % et dont le taux de chômage "avoisine les 50 %". Ce taux est "supérieur de plus d’une vingtaine de points aux niveaux observés pour les générations qui se sont insérées avant la crise", et ceci "malgré la part importante des contrats aidés".
Le Céreq évoque aussi les effets de la généralisation du bac pro en trois ans, "observables pour la première fois". Cette réforme a provoqué "un basculement des anciens diplômés de BEP vers le bac pro (...) Les bacheliers professionnels connaissent une légère baisse du taux d’emploi ainsi qu’une dégradation de leurs parcours", mais leur insertion professionnelle "est, dans son ensemble, bien meilleure que celle des anciens BEP, suggérant un effet global plutôt positif de la réforme sur l’insertion".
Quant à ceux qui ont obtenu leur diplôme via l'apprentissage, "leur taux de chômage est inférieur de douze points à celui des diplômés de l’enseignement secondaire formés par la voie scolaire".
Le dossier du Céreq ici