Accueil du jeune enfant : les territoires manquent d'informations (CNAF)
Paru dans Petite enfance le jeudi 19 décembre 2019.
Les politiques d’accueil du jeune enfant, telles qu'elles sont menées sur les territoires, mettent en jeu de nombreux acteurs locaux, collectivités territoriales, caisse d’Allocations familiales (Caf), associations, opérateurs privés, assistants maternels, services de la protection maternelle infantile (PMI), Éducation nationale... Mais "la pluralité des acteurs rend l’exercice de mise en cohérence – de toutes ces informations – particulièrement difficile", estime la CNAF dans le dernier numéro de sa revue "L'e-ssentiel". Elle constate que "les communes connaissent très bien l’offre qu’elles proposent comme gestionnaire d'EAJE mais pas nécessairement celle des structures privées ou des assistants maternels (...). Elles connaissent les familles faisant appel à leurs équipements mais pas celles qui ne les fréquentent pas et les raisons de ce non-recours."
La CNAF a donc mené l'enquête dans deux communes, Toulon et La Seyne-sur-Mer qui ont accepté de participer à l’expérimentation Filoué (fichier localisé des enfants usagers d’Eaje). "Il apparaît qu’au sein de ces deux communes, 44 % des familles ayant au moins un enfant de moins de 3 ans recourent à un ou plusieurs dispositifs de conciliation (vie familiale - vie professionnelle, ndlr)", qu'il s'agisse des crèches, d'assistants maternels, de salariée à domicile, ou d'une "prestation partagée d’éducation de l’enfant (Prepare)". Le public varie "selon les quartiers ou le type de gestionnaire" en fonction "des contraintes des territoires, des besoins différents des familles et des critères d’attribution des places en crèche spécifiques".
Le numéro de l'e-ssentiel ici