Latin - grec : "un nouvel élan" pour leur enseignement, annonce J-M Blanquer
Paru dans Scolaire le mardi 16 novembre 2021.
Jean-Michel Blanquer a réuni, ce 16 novembre à Paris, le vice-président de la Commission européenne en charge de "la promotion de notre mode de vie européen", les ministres en charge de l'éducation grec, chypriote et italien (ce dernier en visio) pour lancer une "alliance éducative pour l'enseignement des langues anciennes" à l'occasion d'une "première journée européenne des langues et cultures de l'antiquité", un séminaire réunissant des universitaires des quatre pays signataires, mais aussi venus de Berlin, Oxford, Luxembourg, Lausanne et Lugano. Les pays participants développeront des "formations conjointes" pour les enseignants, travailleront sur la didactique des langues anciennes et favoriseront la mobilité des enseignants (via Erasmus) ainsi que voyages et correspondances scolaires. Lorsqu'ils ont pris la parole, les ministres invités ont félicité Jean-Michel Blanquer de cette initiative et ont évoqué les valeurs que véhiculent l'enseignement des humanités ainsi que la nécessité d'en "revitaliser la pédagogie", "d'apprendre à apprendre", de l'interdisciplinarité et de la séduction qu'il doit exercer.
Pour sa part, le ministre français de l'Education nationale a rappelé qu'il avait eu "à coeur de remettre au centre" les humanités, et de relancer l'enseignement des langues anciennes (sans évoquer toutefois la baisse importante depuis 2017 des pourcentages d'élèves latinistes ou hellénistes, voir ici). Il indique que 387 collèges ont mis en place un enseignement facultatif de français et culture antique (voir ici) et il annonce plusieurs mesures. Le Conseil supérieur des langues sera prochainement installé et il devra veiller aux "inter-relations" entre les langues vivantes, régionales et anciennes. Des sections "mare nostrum" (des sections méditérranéennes, au même titre qu'existent déjà des sections européennes, ndlr) seront créées à la rentrée 2022.
Le dispositif Parcoursup reconnaîtra les mérites des élèves ayant suivi un enseignement de latin ou de grec et l'option LCA (langues et cultures de l'antiquité) sera ouverte aux lycéens de la voie technologique. Dans chaque rectorat, une mission de suivi de ces enseignements sera mise en place et interviendra dans les établissements où des élèves se heurteraient au refus d'ouvrir les enseignements optionnels, à moins qu'ils ne soient "mal placés" dans les emplois du temps.