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Si les comportements sédentaires persistent, 60 % des enfants s’engagent régulièrement dans des jeux actifs (ONAPS)

Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Culture le jeudi 03 novembre 2022.

Il y a, pour la première fois depuis 2016, “une progression significative des données disponibles concernant les Jeux Actifs“ constate l'ONAPS dans son état des lieux (Report Card) de l’activité physique et de la sédentarité des enfants et adolescents Français.

Selon le rapport 2022 de l'Observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité en effet, d'après les parents consultés, “59,9 % des enfants s’engagent régulièrement dans des jeux actifs contre seulement 2,3 % qui déclarent une absence totale de jeux actifs chez leurs enfants.“ De plus, les résultats obtenus soulignent que “les enfants s’engageant régulièrement dans des jeux actifs y consacrent en moyenne 8 heures par semaine“, avec cependant “une très grande disparité du temps consacré à ces activités en fonction des enfants“ (de ± 5,2 heures).

Sur la période 2020-2022, sont notamment analysés les effets de la pandémie, avec “chez les plus petits, de manière générale, 25 % des parents ayant rapporté que leur enfant a réduit son temps quotidien de jeux actifs durant le confinement, contre 25 % qui semblent avoir maintenu un engagement similaire et 50 % qui l’auraient augmenté".

De même, concernant le temps d’écran, alors que 4 % des enfants seulement semblaient avoir réduit leur temps d’exposition à un écran durant ce confinement, 60 % l’ont augmenté, et ce indépendamment de la situation géographique du domicile ou de la possibilité d’accéder à une aire de jeu extérieure. 51 % des parents ont d'ailleurs "admis un lien de cause à effet entre leur obligation d’effectuer leurs tâches professionnelles en télétravail, et l’augmentation du temps d’écran de leurs enfants".

Au sujet du niveau d’activité physique, seuls la moitié des garçons et un tiers des filles âgés de 6 à 17 ans atteignent les recommandations de 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse par jour. Par ailleurs, 40,2 % des enfants âgés de 6 à 10 ans avaient recours à un mode de transport actif (marche ou vélo, ndlr) pour le trajet domicile-milieu scolaire (35 % pour les garçons et 45 % pour les filles).

L'étude fait également ressortir que la participation à une pratique sportive au sein d’une association sportive ou un club est influencée par l’âge, avec 68 % des enfants âgés de 6 à 10 ans, 78 % des enfants de 11 à 14 ans, et 65 % des 15-17 ans qui étaient impliqués dans une pratique sportive. Celle-ci est également plus fréquente chez les filles et les garçons de 11-17 ans dont la personne de référence du foyer a un niveau scolaire plus élevé. L’environnement scolaire joue un rôle prépondérant dans l’activité physique de l’enfant.

L'ONAPS perçoit malgré tout “une amélioration de plusieurs des indicateurs“ (environnement familial et social, condition physique) et constate “une progression de l’implication gouvernementale et institutionnelle, principalement due à une prise en compte de la nécessité de développer et implanter des politiques favorisant l’activité physique dès le plus jeune âge“. Et malgré un contexte sanitaire “qui n’a pas épargné la dynamique soulignée depuis 2016, il est important de souligner la stabilisation de la note attribuée à la place de l’école et de l’éducation physique scolaire.“

Cependant, l’analyse des comportements sédentaires des enfants et adolescents indique, “de manière préoccupante, alors que leurs méfaits sanitaires sont de plus en plus mis en avant et relayés dans nos médias mais aussi et surtout par nos spécialistes, une stabilité de l’indicateur à un niveau de notation bas (D-)." Alors que les conditions sanitaires “pourraient être principalement incriminées“, les conclusions du rapport de l'observatoire, “comme celles des principales études et enquêtes nationales et internationales, montrent encore une méconnaissance et déconsidération trop importantes des impacts de ces comportements.“

Et tandis que “les notions d’activité physique, d’inactivité, de sédentarité ou encore de condition physique restent mal appréhendées et comprises par une grande majorité“, il apparaît pour l'ONAPS “aujourd’hui clair que les comportements sédentaires, trop longtemps relégués comme simple conséquence d’une inactivité accrue, ont des effets indépendants (même si associés et complémentaires) à ceux de l’inactivité, nécessitant que nous renforcions nos efforts et stratégies pour les limiter et réduire dès le plus jeune âge.“

Le Report card 2022 ici

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