Atteintes à la laïcité : le SE-UNSA ne demande pas une nouvelle loi
Paru dans Scolaire le dimanche 13 novembre 2022.
Le SE trouve "très préoccupant" le nombre des "atteintes à la laïcité" qui "oscille régulièrement sous la barre des 1000 cas par mois", mais le syndicat UNSA des enseignants ajoute que, ramené au nombre des élèves des écoles, collèges et lycées publics, il reste "très minoritaire", malgré une "augmentation des contestations à la loi du 15 mars 2004".
Le SE ajoute d'ailleurs qu'il est "difficile de savoir si cette hausse correspond à une augmentation des atteintes ou (à) une augmentation des remontées de faits qui existaient mais n’étaient pas signalés". Il fait aussi remarquer qu'on ignore quelles réponses les équipes éducatives y ont apportées.
Il n'en faut pas moins former les personnels "aux moyens de faire partager aux élèves (l)es enjeux (de la laïcité) pour penser, choisir et agir librement, et assurer ainsi leur liberté de conscience". Il faut également "agir pour plus de mixité sociale à l’École, notamment en direction des établissements les plus ségrégués, car c’est dans ces établissements que la revendication religieuse est plus forte".
Le SE pose aussi, à propos de la mixité sociale, la question du rôle de l’enseignement privé, "qui est pourtant largement financé par l’argent public", mais aussi en ce qui concerne la prévention des actions de prosélytisme. "Quant à l’enseignement privé hors contrat, beaucoup d’élèves y sont tenus éloignés de la connaissance, et même de l’existence, des valeurs de la République et de la laïcité." Le SE en appelle à "un engagement politique fort, pour faire Nation à travers l’École", mais ne demande pas explicitement qu'une loi détermine quels sont les vêtements qui devraient être proscrits.