SNU, mixité sociale et scolaire, harcèlement : le tour d'horizon de Pap Ndiaye (Le Figaro)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 14 avril 2023.
"Je suis un grand défenseur de la pondération", déclare Pap Ndiaye au Figaro ce 14 avril. Le ministre de l'Education nationale estime qu'il est "important que des sensibilités de gauche et sociales-démocrates soient présentes et représentées" au sein de la majorité présidentielle et il revendique sa "complexité", son goût pour les "points de vue nuancés".
Interrogé sur le SNU (Service national universel), il insiste sur le fait que "toutes les hypothèses sont sur la table" et précise que "le président de la République choisira le bon moment pour annoncer celle qui sera finalement retenue". Il ajoute : "S’il y a généralisation, cela se ferait nécessairement sur le temps scolaire parce qu’on ne peut pas faire participer au SNU l’ensemble d’une classe d’âge sur le temps des vacances."
Sur la mixité sociale, Pap Ndiaye, qui devait faire des annonces à la mi-mars, indique qu'elles ont été repoussées "en raison de l’actualité retraites et du gros sujet de la revalorisation des enseignants qui sera détaillée la semaine prochaine". Elles devraient porter pour l'essentiel sur l'enseignement public, là où l'Etat a "les marges de manœuvre les plus importantes". Mais il attend de la part de l’enseignement privé sous contrat, notamment catholique, "un engagement pour aller vers davantage de mixité sociale et scolaire, particulièrement dans les grandes villes, où l’évitement scolaire est maximal (...) Dans le protocole élaboré avec l’enseignement catholique, il y aura bien des objectifs chiffrés progressifs. Ce protocole est pratiquement prêt."
A noter encore dans cette interview que le possible changement d’école d’un élève harceleur serait décidé par le DASEN puisque, dans le premier degré, "il n’existe pas de conseil de discipline". Le nouveau dispositif "interviendrait à l’issue d’une longue procédure, et seulement si la situation est inextricable et fait peser un danger imminent". Mais il ajoute : "Ces derniers temps, nous avons dû faire face à des situations de harcèlement, parfois catastrophiques, qui se sont accumulées. Nous avons le sentiment qu’il faut agir."
Cette interview est aussi pour lui l'occasion de se réjouir de voir que la droite sénatoriale, qui a voté le proposition de loi Brisson, s'est opposée au port de l’uniforme à l’école.