Calendrier du baccalauréat, concours de professeur des écoles à bac+3... La nouvelle feuille de route de Pap Ndiaye (Le Monde)
Paru dans Scolaire le jeudi 29 juin 2023.
Interrogé par nos confrères du Monde sur ses futurs chantiers à mener concernant l'école, Pap Ndiaye a dit exclure “le statut quo“ face à un troisième trimestre de terminale “en peau de chagrin“. Il souhaite “mesurer les conséquences de chacun des scénarios possibles“ pour une décision attendue avant la rentrée.
Les textes du Pacte, eux, “sont au Conseil d’Etat“, une première évaluation des adhésions des enseignants sera proposée aux alentours du 7 juillet. Le ministre est “tout à fait“ confiant, il espère au vu d'un sondage interne être “au-dessus de l'objectif cible de 30 %“ chez les enseignants. Un budget supplémentaire serait octroyé si la demande dépasse les prévisions.
D'ailleurs, le pacte “offre des conditions de rémunération très avantageuses“, souligne Pap Ndiaye à propos de la volonté des enseignants qui le choisiraient, tout en plaidant pour “un peu de souplesse“ au vu de missions comme “devoirs faits“ ou “l’heure de soutien et d'approfondissement“ en 6e qui, destinées à tous les élèves, ne pourront pas être réalisées uniquement par des enseignants pactés.
A la rentrée justement, manqueront entre six cents et huit cents professeurs des écoles à Créteil et à Versailles, ce qui entraînera comme l'an dernier le recours “à un volant d’enseignants contractuels dans ces académies“. Le ministre valide cette dualité d'arrivées dans le métiers ; il constate que le concours de titularisation des contractuels sur Créteil, Versailles et la Guyane “a plutôt bien marché“, et considère que ces derniers choisissent cette voie pour des raisons de carrière ou de souplesse géographique, et non pour “boucher les trous“.
Pour les professeurs des écoles justement, le ministre a répété son souhait de placer en 2025 le concours à bac + 3 suivi de “deux ans de formation rénovée et rémunérée“, donc “sans renoncer à la mastérisation“.
Face à un manque de concertation dénoncé par certaines organisations syndicales, Pap Ndiaye n'a "jamais dit“ qu'il serait “en accord sur tout“ avec elles. Il se dit en revanche “toujours bien accueilli par les professeurs dans les établissements où (il se) rend“. Quant aux élèves “ils sont un peu surpris“ lui posant des questions du type : ‘Mais tu es vraiment ministre, tu n’es pas joueur de foot ?‘ Pour des enfants qui sont eux-mêmes issus de l’immigration postcoloniale, il y a un effet de reconnaissance très touchant.“
Enfin, les vacances scolaires (durée des congés d’été, mais aussi calendrier annuel et rythmes scolaires) évoquées par Edouard Philippe puis Emmanuel Macron, sont “un sujet sur lequel nous nous penchons depuis un certain temps“. Le ministre pense qu'il y a “beaucoup d’heures de cours sur la journée et un faible nombre de semaines d’enseignement sur l’année“, il reçoit des lettres d'élèves qui “se plaignent de journées trop lourdes“, fatigués car “ils se rendent dans leurs établissements en car scolaire, ils partent tôt le matin et rentrent tard le soir“. Sera donc mise en route, mais sans calendrier précis, “une concertation sur l’organisation de l’année et du temps scolaire“ qui devra aussi concerner les “petites“ vacances.
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