Pour la société des Agrégés, “on ne répare pas un système en perdition avec des bouts de ficelle ou des rustines“
Paru dans Scolaire le lundi 11 septembre 2023.
“On ne répare pas un système en perdition avec des bouts de ficelle ou des rustines." La société des agrégés exprime, dans un communiqué de presse publié ce 11 septembre, ses recommandations pour “sauver l'école républicaine“ à l'aune de ce début d'année scolaire.
Elle estime que les propos du ministre sur l'autorité des savoirs “ne seraient que du vent s'ils n'étaient pas rapidement suivis d’actes concrets“, et regrettent que ceux-ci “ne mettent pas l'accent sur la résolution des problèmes essentiels que sont la crise d'attractivité du métier de professeur, l'altération des conditions de son exercice et la perte de confiance dans l'institution.“
Quant au déplacement des épreuves de spécialité du baccalauréat en juin, il “augmentera le poids du contrôle continu pour l'affectation des élèves dans l'enseignement supérieur“, ce qui pose selon la SDAU “la question du rôle et de la crédibilité“ du diplôme.
D'autant que la réforme du lycée, ajoute-t-elle par ailleurs, “met en péril les options de langues anciennes et langues vivantes“ tandis que le baccalauréat ne garantit plus l'accès à l'enseignement supérieur “avec des chances sérieuses d'y réussir“.
Souhaitant rompre avec une “conception trop managériale et technocratique des ressources humaines“, la société des agrégés demande notamment “de mettre en œuvre une véritable revalorisation morale, financière et sociale du métier de professeur“ avec une “meilleure utilisation de la qualification et des compétences des professeurs agrégés, notamment dans leur affectation“. De quoi faire valoir un besoin “d'améliorer les conditions matérielles de l’enseignement“, ou encore “de favoriser un fonctionnement rapide, efficace et humain des services ministériels et rectoraux“.