Des centaines d'AESH de Seine-Saint-Denis n'ont pas reçu leur salaire fin septembre (CGT Educ'action)
Paru dans Scolaire le jeudi 05 octobre 2023.
Selon la section de Seine-Saint-Denis de la CGT Educ'action, "plusieurs centaines" d'AESH n'ont pas perçu leur salaire fin septembre à la suite d'une erreur administrative. Celle-ci a été très mal perçue dans ce département qui peine déjà à recruter des "accompagnant.e.s d'élèves en situation de handicap". Sur les quelque 5 000 AESH, 2 000 environ étaient "cdisables". Elles (ce sont le plus souvent des femmes) étaient gérées par le lycée de Gagny qui les a convoquées et sommées, toujours selon l'organisation syndicale, de signer un CDI pour un contrat de travail de 24h hebdomadaires et un salaire de 900 environ, sans leur laisser le délai de réflexion prévu par la réglementation, soit sept jours. Or une telle décision a des conséquences. En effet, contrairement à un CDD, un CDI ne peut être rompu que par une démission, qui ne donne pas droit aux "allocations chômage", ou par une rupture conventionnelle qui serait de plus en plus difficile à obtenir ; "l'administration met des bâtons dans les roues", toujours de source syndicale.
Seconde erreur, dès lors qu'elles sont "cdisées", les AESH ne sont plus gérées par le lycée mutualisateur sur le département mais par la DSDEN (direction des services départementaux de l'Education nationale). Mais faute d'information sur ce changement de gestionnaire, elles ont été considérées comme démissionnaires, et donc les salaires ont été bloqués. Tout au plus peuvent-elles demander à toucher une avance de 70 % (soit 630 € pour des personnes qui sont souvent "à l'euro près") et reconstituer leur dossier.
Selon la CGT, "ce ne sont pas les premiers problèmes" qu'elles rencontrent, peut-être parce qu'elles sont, du point de vue du lycée gestionnaire, sur la même ligne budgétaire que les fournitures scolaires !“