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"Parents vigilants" : l'intersyndicale interpelle une seconde fois le ministre sur les atteintes à l'autorité des enseignants

Paru dans Scolaire le lundi 11 décembre 2023.

Les fédérations de l'Education SUD, UNSA, FSU, SGEN-CFDT, CGT Educ'action interpellent Gabriel Attal dans une lettre ouverte pour dénoncer son silence après qu'elles lui ont fait part de leurs inquiétudes le 15 novembre. "Il est inquiétant qu’un ministre de l’Éducation nationale n’ait pas eu un seul mot pour réaffirmer quelques principes évidents de l’Ecole publique (...). Vous aviez pourtant déclaré lors de votre arrivée au ministère de l'Education nationale : Si l'on tente de bafouer l'autorité des professeurs, je serai à vos côtés."

Dans le courrier qui lui était adressé le 15 novembre, les organisations syndicales évoquaient le "mode opératoire" de cette association "créée par le parti Reconquête" : "Une personnalité d’extrême-droite dénonce sur les réseaux sociaux tel cours ou telle activité, s’ensuit une campagne de harcèlement en ligne, allant parfois jusqu’à la publication du nom et de l’adresse d’enseignant·es visé.es, et parfois d’un rassemblement devant l’école ou l’établissement (...)."

Elles ajoutent aujourd'hui : "Nous vous avons demandé des paroles et des actes sans ambiguïté pour protéger celles et ceux qui font vivre le service public au quotidien. A ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse écrite (...). Depuis le 15 novembre, des écoles, collèges et lycées ont continué d’être jetés à la vindicte populaire sur les réseaux sociaux (...). Il est inacceptable que les activités et enseignements (...) fassent l’objet de pressions de la part des obscurantismes de tous bords, dont l’extrême droite." L'intersyndicale demande à rencontrer "rapidement" le ministre "pour engager des mesures de protection des personnels".

Interrogée par ToutEduc, l'UNSA-Education souligne les risques d'emballement et de violence. Elle rappelle la mésaventure arrivée à un collège de Pau au mois d'octobre. Celui-ci a organisé un voyage scolaire de plusieurs jours et indiqué sur pronote aux parents, comme prévu par le "vademecum de la laïcité" que, s'ils en font la demande, un lieu peut être réservés pour la prière. C'était devenu "des salles de prière dans un collège" sur CNews avant que le rectorat ne réagisse et souligne le caractère strictement légal de la démarche de l'établissement. La fédération s'inquiète en outre de "pressions insidieuses" sur les infirmières scolaires et le risque d'autocensure pour les enseignements à la vie affective et sexuelle, et des appels à témoin "et à délation" sur Telegram.

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