La Lettre de ToutEduc n° 42, 6 octobre 2010
Paru dans La lettre le mercredi 06 octobre 2010.
ENFIN LES QUESTIONS DE STRUCTURE ?
Pour ouvrir cette lettre, un petit bijou, publié au Journal officiel, lequel n'est pourtant pas connu pour son humour: la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) recrute un sous-directeur chargé de la gestion financière. La "petite annonce" précise que, dans "un contexte de réduction des déficits publics" (un euphémisme), et alors que "la demande des juridictions ne fléchit pas" (sans doute une litote), il faudra viser "une amélioration des prises en charge". L'heureux titulaire du poste devra donc faire plus et mieux avec moins... (cliquez Au JO du 29 sept: l'absentéisme, la PJJ, l'AEFE, la Polynésie, la musique pour accéder à la dépêche de ToutEduc).
Et si cette réduction des moyens était l'occasion de poser, enfin, la question des structures? C'est ce que fait l'enseignement privé, lequel pourrait avoir un temps d'avance sur l'enseignement public. Il a pris, ces dernières années toutes les mesures qu'il pouvait prendre en matière de "redéploiement", de réorganisation, d'optimisation de sa gestion... Il ne pourra pas supporter de nouvelles réductions du nombre d'enseignants. Il demande à l'Etat d'en tirer les conséquences, et de réduire les volumes horaires, d'écorner les statuts des enseignants, ou de limiter le nombre des options... Il n'est pas certain que les solutions proposées par le secrétaire général de l'enseignement catholique soient les meilleures (Enseignement privé: réformer les strucgtures avant de réduire les postes), ni qu'une mission parlementaire soit le plus sûr moyen de les définir, mais il pose une question qu'il aurait mieux valu anticiper, puisque c'est aujourd'hui Bercy qui oblige l'Education nationale à s'interroger sur son avenir, voire sur ses missions. Comme d'habitude, on procède à l'inverse de ce qui serait logique, l'intendance ne suit pas, elle précède.
Pour satisfaire une vieille revendication du SNES, le recrutement des enseignants à bac+5, et celle des "anti-pédagogues" de droite et de gauche qui vomissaient les IUFM, la formation des enseignants a été réduite au compagnonnage, ce qui n'aurait peut-être pas été absurde si les conditions d'un réel compagnonnage avaient été réunies, et si la formation continue permettait de leur donner ensuite les concepts nécessaires à l'examen critique des pratiques... Toujours est-il que nos jeunes gens, qui ont lu dans les médias qu'une classe était une fosse aux lions, demandent qu'on leur fournisse un kit de survie. Les parents sont non moins inquiets à l'idée de voir débarquer des étudiants que rien n'aura préparés à gérer les humeurs de leurs bambins. En catastrophe, le ministère a trouvé la solution: des DVD, un livre (d'Yves Michaud et Sébastien Clerc), et deux portails internet (Violence scolaire: des DVD et ressources en lignes pour les jeunes enseignants, et sur les IUFM, voir l'analyse d'André Ouzoulias, IUFM: une analyse d'André Ouzoulias (blog de L. Cédelle)).
Si de tels outils suffisent à la formation des jeunes adultes, il faut d'urgence, et ce sera très salutaire pour les finances publiques, raser les lycées et les universités... Un cognitiviste indien a d'ailleurs entrepris de démontrer qu'avec Internet, on allait pouvoir réaliser le rêve d'Illich, une société sans école, où les apprentissages se feraient entre pairs (Des manuels en ligne gratuits sur le site du CNED).
Revenons aux questions de structures. En ce qui concerne l'école primaire, le député UMP Frédéric Reiss a rendu son rapport. Xavier Darcos avait tenté de lancer les "EPEP" et bien d'autres avant lui s'étaient posé la question de ces écoles qui ne sont pas des établissements, et dont le directeur n'est pas un directeur. Comme ses prédécesseurs, il n'avait pas compris que les "instits" n'ont aucune envie d'avoir un "chef". Il s'était attiré l'hostilité du milieu. Frédéric Reiss n'est pas assez naïf pour penser qu'il suffira de changer d'acronyme, et d'appeler ces nouveaux établissements " E2P" pour tromper la vigilance des personnels. Il le croit si peu qu'il se contente de proposer des expérimentations aussi peu cadrées que possible. Mais il avance un autre pion, le rapprochement des écoles et des collèges, et la constitution "d'écoles du socle commun" (Primaire: Frédéric Reiss propose d'expérimenter des établissements publics et le rapprochement école-collège). Le lendemain, le Haut conseil de l'éducation envisage le versant "collège" de cette même "école du socle commun" (Réforme du collège: le HCE donne le coup d'envoi?). Simple coïncidence? Coup politique? Peu importe, il est clair que cette très ancienne idée est en train de mûrir, et qu'elle devient une évidence pour beaucoup d'acteurs politiques, de droite et de gauche, certains syndicats enseignants dénonçant déjà la "primarisation" du second degré.
Mais peut-on envisager cette réforme de structure, très lourde, et l'avenir du système sans se pencher sur son passé, au moins récent? C'est ce que propose André Robert, qui vient de nous donner "une histoire de l'Ecole et de ses réformes depuis 1945", du plan Langevin-Wallon à la "loi Fillon". On y voit comment, derrière les agitations politiques, de grands mouvements tectoniques animent le système éducatif (André Robert: une histoire de l'Ecole et de ses réformes depuis 1945).
En attendant, se confirme une évolution dessinée dans la dernière lettre (Santé des jeunes-filles: le CESE prône des partenariats "PMI, médecine scolaire et médecine de ville"). La Ligue de l'enseignement prépare les "rencontres" de Rennes, et se demande comment structurer les relations entre éducation formelle (l'école), informelle et non formelle (le périscolaire notamment), comment impliquer les habitants dans l'élaboration des objectifs d'une école qui s'inscrirait réellement dans "une optique d'éducation et de formation tout au long de la vie" (ici).
On le voit, les questions de structure, assez timidement posées jusqu'à présent, mais que la réduction des moyens rend urgentes, touchent le système tout entier, et des consensus trans-partisans commencent à se dessiner. On peut se réjouir de voir les conditions d'un réel débat sur l'éducation se mettre en place d'ici 2012, ou se désoler à l'idée que les candidats vont vouloir "cliver"...
SYSTEME SCOLAIRE ET ETABLISSEMENTS
Le "Commissarait général à l'investissement", chargé du "grand emprunt" confirme qu'il ne peut financer que de l'investissement, et non pas les dépenses de fonctionnement des internats d'excellence (Le "Grand emprunt" ne peut pas financer le fonctionnement des internats d'excellence).
L'actualité est également marquée par les interrogations sur l'éducation prioritaire. Luc Chatel conclut à son échec (Education prioritaire: Luc Chatel conclut à son échec), le Sénat lance une grande enquête sur les "années collège dans les quartiers sensibles" (Le Sénat lance une grande enquête sur les "années collège dans les quartiers sensibles".) et l'Observatoire de l'Education prioritaire se penche sur le rapport de l'inspection générale (Education prioritaire: l'OZP analyse le rapport de l'Inspection générale), mais se demande surtout si le ministère ne garde pas "sous le coude" des analyses plus précises des difficultés de ces établissements, lesquels pourraient nuancer le diagnostic de faillite. A noter que l'un de ces collèges réussit le tour de force d'abriter une galerie d'art contemporain (L'art contemporain dans un collège de ZEP (Le Café pédagogique)). Le sociologue Pierre Merle se demande, pour sa part, comment favoriser la mixité sociale dans les établissements alors que la dérégulation de la carte scolaire (dont plus personne ne réclame la suppression), va au contraire dans le sens d'une homogénéisation des publics (Carte scolaire et mixité sociale: Réduire les inégalités entre établissements, selon Pierre Merle.).
Sur la terrain, la question de la place des acteurs locaux reste toujours posée. A Grenoble, le "Collège-lycée élitaire pour tous" fête ses 10 ans (Réforme du collège: le HCE donne le coup d'envoi?): les initiatives venues "de la base" s'ancrent dans la réalité, tandis que les réformes venues d'en haut, comme "la réforme Darcos" peinent à s'inscrire sur le terrain. Mais les pratiques pédagogiques sont infiniment plus classiques, voire rétrogrades, que ne le donnent à penser les pamphlets "anti"(Ecole: la "réforme Darcos" peine à s'inscrire sur le terrain). Sur la question des rythmes scolaires, alors que chacun s'accorde à juger catastrophique la suppression du samedi matin sans réflexion préalable, les parents demandent là encore qu'on fasse davantage confiance aux acteurs locaux (Rythmes scolaires: Les parents d'élèves se prononcent pour une plus grande autonomie des acteurs locaux.).
Nous attendons les résultats de PISA 2009, qui, si l'on en croit les rumeurs, devraient être plus sévères pour la France que les précédents. La Revue internationale d'éducation se demande ce que l'on fait, en France et dans d'autres pays européens, de ces classements (Que faire des classements en éducation? (revue internationale d'éducation)).
Les écoles Diwan se plaignent de ne pas bénéficier des financements communaux prévus pour les établissements privés par la "loi Carle" (Diwan exclu de la "loi Carle")
En ce qui concerne les cantines, les collectivités et les parents vont disposer d'"indicateurs de qualité" pour les évaluer (Cantines: Les collectivités et les parents pourront disposer d'"indicateurs de qualité".)
A noter encore que les deux inspections générales de l'Education nationale ont reçu leur feuille de route, sorte de listing des priorités du ministère (Les priorités de l'Education nationale: la feuille de route des inspections générales).
ELEVES
La lutte contre "le harcèlement dont certains élèves sont victimes, en raison de leur sexe, leur orientation sexuelle, leur origine, leur handicap, leur apparence physique" n'y figure pas, bien qu'elle ait fait l'objet d'un rapport détaillé et inquiétant (Discriminations à l'école: le ministère rend public son rapport.). Les collégiens qui se plaignent de leur souffrance scolaire incriminent d'ailleurs leurs "camarades" plutôt que les enseignants ou l'établissement (Souffrance scolaire: Les collégiens incriminent "la pression sociale" entre pairs.). Lorsqu'ils passeront au lycée, ils pourront peut-être s'adresser à leurs élus aux Conseils de la vie lycéenne: les élections ont été l'occasion, pour Luc Chatel, d'en faire la promotion (Luc Chatel promeut les Conseils de la vie lycéenne).
Le "busing" est-il une "fausse-bonne idée": répartir, avec des bus, les enfants des quartiers déshérités entre les écoles de la ville pour éviter les ségrégations est à coup sûr séduisant, mais les effets pervers redoutables. Les habitants d'un quartier de Bergerac n'en exigent pas moins le rétablissement après que le dispositif, trop côuteux, a été abandonné ("Busing": un quartier de Périgueux réclame son retour).
Pour sa part, l'UNESCO promeut la scolarisation des enfants Roms lors de la Conférence mondiale sur l'éducation et la protection de la petite enfance, qui était réunie à Moscou, mais qui n'a pas suscité beaucoup d'intérêt en France (A l'école, avec les enfants roms, tziganes et voyageurs...).
A noter encore que le CRDP de Grenoble reprend son guide pour les éducateurs soucieux de l'éducation à la sexualité, au collège comme au lycée (Un livre pour l'éducation la sexualité, au collège et au lycée).
"Recourir à un mode de garde, formel (crèches) ou informel (nurse, relations), réduit nettement le fossé entre les performances des enfants" lorsqu'ils entament leur scolarité obligatoire, estime une recherche menée à l'Université de Montréal (Garde des enfants: Son effet sur la réussite scolaire (recherche).).
PEDAGOGIE
Sur ce sujet comme sur bien d'autres, les enseignants ont besoin d'outils de référence, parmi lesquels les Cahiers pédagogiques. Le CRAP qui les publie, croyait pouvoir bénéficier de leur succès, tet irer un peu moins sur les bouts de ficelle: le ministère lui rabiote pratiquement de moitié sa subvention. Il ne se laisse pas abattre, et annonce qu'il va continuer de publier cette revue (Les Cahiers pédagogiques ne se laissent pas abattre). Il publie d'ailleurs un dossier sur les consignes, que donnent les enseignants et qui laissent parfois fort démunis les élèves (Attention aux consignes! (Cahiers Pédagogiques)).
Parmi les questions posées aux enseignants, celle du multiculturalisme. Une recherche canadienne les invite à dépasser les stéréotypes (Enseigner le multiculturalisme: comment dépasser les stéréotypes (recherche).).
Autre problème pédagogique, l'intégration des TICE. "En dépit de décennies d’investissement massif dans les TIC au service de l’éducation dans les pays de l’OCDE (...) les preuves d’un impact réel sont difficiles à réunir", note l'UNESCO qui publie un guide d'évaluation international (Intégration des TICE à l'école: l'UNESCO publie un guide d'évaluation international.).
L'intégration d'une autre préoccupation dans les cursus, le développement durable, ne suppose-t-elle pas une réflexion davantage systémique, sur la formation des enseignants et sur les liens entre l'Ecole et son environnement (Comment enseigner le développement durable? (dossier de l'INRP)) ?
Enfin, 10 des 12 membres du Conseil scientifique de l'INRP ont démissionné, pour protester contre la politique d'intégration de l'institut à l'ENS (INRP: Le Conseil scientifique démissionne.).
PARENTS
Le Conseil d'Etat a donné au ministère trois mois pour mettre en conformité le fichier base-élèves. Or il semble n'être pas très pressé de le faire. Parents et syndicats le rappellent à l'ordre (Fichier base-élèves: La FCPE, la LDH, le SE-UNSA, le SGEN-CFDT et le SNUIPP exigent du ministère l'application des arrêts rendus par le Conseil d’Etat.).
La Sécurité routière et les parents de l' "Ecole libre" montent des actions communes (La Sécurité routière et les parents de l'enseignement "libre" montent des actions communes).
ENSEIGNANTS
La journée du 5 octobre était la journée mondiale des enseignants. L'UNESCO, à cette occasion, a lancé un appel à témoignage sur leur rôle dans les situations de crise, et leur rendre ainsi hommage (L'UNESCO lance un appel à témoignage sur le rôle des enseignants dans les situations de crise). Mais qui sont-ils? En France, assiste-t-on à un double mouvement de féminisation et d' "embourgeoisement" des enseignants du primaire (Les enseignants du primaire sont-ils des femmes issues de milieux privilégiés?) ?
Les "désobéisseurs" ont rencontré le syndicat des inspecteurs du premier degré, qui sont "le bras armé" de l'administration. Vont-ils refuser de jouer ce rôle? Est-ce là le signe d'un rapprochement qui mettrait les inspecteurs d'académie et le ministère en difficulté (Les "désobéisseurs" rencontrent les inspecteurs.)? Nous n'en sommes manifestement pas là. En attendant, les désobéisseurs écrivent au président de la République, et proposent à leurs collègues toute une palette d'actions de "résistance pédagogique" (Les désobéisseurs écrivent au président de la République).
JEUNESSE, ENGAGEMENT
Les engagements de la Jeunesse passent souvent par les mouvements d'éducation populaire, mais sans savoir ce que c'est, et en la réinventant souvent: "L'éducation populaire, tout le monde en fait et personne ne le sait...Tout le monde en parle, et personne n'est d'accord sur ce que c'est..." Treize encore presque jeunes se retournent un instant pour faire le récit de leurs parcours militants, et raconter ce qu'ils ont appris dans l'action, loin des discours théoriques (Education populaire: L'aimer... ou pas (Publication).).
Pour sa part, Marc-Philippe Daubresse précise les contours de son plan "Agir pour la jeunesse" (M.Ph Daubresse précise l'avenir du plan "Agir pour la jeunesse".) mais Génération Précaire estime que l'Etat, avec le Service civique, n'a finalement créé qu'une forme nouvelle de stages aux rabais ("Service civique": Génération Précaire dénonce des stages déguisés.).
Reste un constat, que fait Luc Ferry, les associations peineraient à prendre en compte les évolutions de la société, et les nouvelles attentes des jeunes. Il préconise la création de Conseils régionaux des associations "dont les représentants contribueront à nourrir les réflexions au sein d'une Conférence de la Vie associative dont le rôle serait renforcé" (Associations jeunesse: Luc Ferry défend l'"irremplacabilité" de leurs fonctions.).
La section française de DEI (Défense des enfants international) propose ses prestations de service pour aider à l'expression des jeunes (DEI France propose des prestations de service pour aider à l'expression des jeunes).
Le Service civique atteindra-t-il ses objectifs, 10 000 missions agréées avant la fin de l'année? le Conseil d'administration a décidé de lancer une campagne de communication, preuve que ça ne marche pas aussi bien que prévu ( Service civique: le Conseil d'administration soigne la com' auprès des jeunes. ).
VIOLENCE ET DISCIPLINE SCOLAIRES
Les difficultés liées à la discipline scolaire ont-elles le même sens qu'autrefois? Une sociologue y voit le "symptôme d'une crise du politique", et de l’ "intégration républicaine" dans une société "post-moderne" (Discipline scolaire: quel sens prend-elle aujourd'hui (recherche)). Dès lors, que penser de la tentation qu'ont certains députés d'inscrire le respect des enseignants dans la loi (Inscrire le respect des enseignants dans la loi?)? Que penser même de l'installation de policiers armés dans des collèges et lycées? Certains établissements refuseraient, discrètement, leur présence (Policiers: certains établissements refuseraient leur présence). La Communauté française de Belgique semble faire un autre choix, et finance la formation des élèves à la médiation (Violence scolaire: La Belgique finance la formation des élèves à la médiation.).
On sait l'importance des "petites" violences entre élèves, qui contribuent fortement à la dégradation du climat dans les établissements. Et si les enfants qui en sont victimes y avaient une part de responsabilité, ou plutôt, s'il fallait s'intéresser d'abord à eux et aux causes de leur désignation comme boucs émissaires avant de songer à punir les harceleurs (Brimades à l'école: De la nécessité pour les victimes d'apprendre à "s'affirmer" pour s'en sortir. (Recherche))?
Dans l'immédiat, le pouvoir s'inquiète de la conjonction des mécontentements. Les lycéens risquent-ils de rejoindre les cortèges de salariés? Ceux d'Alès ont été tentés de le faire (Des lycéens d'Alès bloquent leur lycée, contre les réformes des retraites et du lycée), même s'il semble qu'ils aient depuis repris le chemin des cours.
JUSTICE
Jean-Marie Bockel continue de préparer les assises de la prévention de la délinquance des mineurs, et évoque des "stages pour les parents" (Prévention de la délinquance: Bockel évoque des "stages pour les parents".). Michèle Alliot-Marie a présenté le projet de budget pour son ministère, dont celui de la PJJ (PJJ: le budget 2011).
Le député-maire (UMP) d'Etampes a créé un "Conseil des droits et devoirs des familles", mais au plan national, ce dispositif du "Plan national de prévention de la délinquance" semble peiner à convaincre les édiles (Le conseil des droits et devoirs des parents en pratique...)
Un fait divers amène à s'interroger sur les "séjours de rupture" dans des pays lointains, une pratique qui semble condamnée (Mineurs délinquants: la fin des "séjours de rupture"?). Au-delà, un colloque invite à s'interroger sur les moyens que la société se donne pour "réguler" les désordres (ici).
ORIENTATION - INSERTION
Les Régions attendent un engagement de la part de l'Etat pour les missions locales, mais celles-ci devront évaluer leur "valeur ajoutée en faveur de l'insertion sociale et professionnelle des jeunes" (Missions locales: Les collectivités signent le protocole 2010-2015.).
La Bourse de commerce de Paris organise une "journée d'échange sur l'apprentissage" (La région aquitaine embauche 44 apprentis au sein de son institution.).
Et ceux qui n'ont, normalement, pas de difficultés d'insertion, les jeunes diplômés, que disent-ils de leur passage dans le monde professionnel? (Insertion professionnelle: Qu'en pensent les jeunes diplômés? (étude tns/sofres))
PROTECTION DE L'ENFANCE
La protection de l'enfance ne chercherait-elle pas trop souvent à maintenir l'enfant auprès de ses parents, à tout prix? Maurice Berger plaide pour une politique "d'évaluation" du système français. (Protection de l'enfance: Maurice Berger plaide pour une politique "d'évaluation" du système français. (Colloque))
TERRITOIRES
Les départements s'inquiètent des "incohérences" de l'Education nationale en matière d'équipement numérique: ils investissent, et achètent des matériels, mais la formation des enseignants ne les pousse pas à en faire usage (Numérique à l'école: Les départements dénoncent "les incohérences" de l'Education nationale.).
Les communes aussi s'inquiètent, elles ont mis en place des dispositifs d'aide à la scolarité, les CLAS, qui se trouvent faire double emploi avec l'aide personnalisée, créée par la "réforme Darcos" . La petite ville de Catus, dans le Lot, en tire les conséquences (Soutien scolaire: les CLAS font-ils double emploi avec l'aide personnalisée?).
Mais l'intérêt du public pour les questions d'éducation ne faiblit pas, ce dont témoigne l'extension au second degré du salon de l'éducation de Tarbes (Tarbes: le salon de l'éducation s'ouvre au second degré et au périscolaire).
Il ne faudrait pas pour autant oublier de jouer: les ludothèques municipales organisent leur "semaine du jeu de société (ici).
INTERNATIONAL
17 pays arabes, réunis à Doha (Qatar) et conscients de la nécessité d'améliorer le niveau de l'enseignement, ont décidé de partager un système statistique, des évaluations et des bonnes pratiques. Il se confirme que les politiques éducatives deviennent un enjeu entre les nations (Pays arabes: améliorer le niveau de l'enseignement, partager un système statistique). Leur déclaration commune ne parle pas de l'éducation des filles. Si, en France, ons s'inquiète de la mixité scolaire (voir Moins de 40% des pays ont atteint la parité garçons/filles selon l'ONU.).