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La lettre n°12

Paru dans La lettre le mercredi 24 juin 2009.

15 jours pour réfléchir

La lettre de ToutEduc trouve chaque fois une couleur différente. Aujourd'hui, c'est plus difficile. Chacun attend le remaniement ministériel, et les acteurs semblent retenir leur souffle. Raison de plus pour affirmer notre ambition qui est d'échapper à l'agenda gouvernemental en nous appuyant sur les acteurs de terrain plutôt que sur les institutions.

C'est aussi à l'étranger qu'il faut aller chercher des idées. Ainsi USA: la foire aux idées pour trouver des profs de sciences: comment développer le goût des sciences et trouver des professeurs pour les enseigner? Cette préoccupation, dont nous avions vu dans la dernière lettre l'importance dans les principaux pays européens, se retrouve en réalité dans tous les pays développés.

Pendant ce temps-là, en France, nous avons assisté à un étonnant numéro d'autosatisfaction de nos administrations, qui devaient rendre compte de l'usage qu'elles ont fait de nos impôts. Elles en ont fait le meilleur usage possible, évidemment. Performances scolaires: le niveau monte et les ministres sont satisfaits. Ainsi du niveau, qui baisse lorsque les syndicats y ont intérêt pour demander davantage de moyens, ou lorsque le pouvoir veut démontrer que les sommes considérables investies dans l'éducation des enfants ont un bien mauvais rendement. Le niveau ne baisse pas, et le pourcentage de jeunes qui sortent du système scolaire sans rien est moins catastrophique qu'on ne le dit.

L'argument est le même du côté de la Protection judiciaire de la jeunesse, La DPJJ assume son désengagement éducatif. Pour elle, la contradiction n'est qu'apparente : si l'on se fixe des objectifs qualitatifs et si l'on admet que ces objectifs peuvent être atteint par une "réorganisation", il faut préférer l'optimisation des ressources à leur augmentation. Dans les faits, l'Etat s'engage dans une diminution des moyens, dont les effets bénéfiques tardent à se faire sentir. Et à la Justice comme à l'Education nationale, les acteurs de terrain n'avalent pas la rhétorique du gouvernement.

Mais on n'est jamais aussi bien trahi que par les siens. Xavier Darcos attendait des parents d'élèves qu'ils le soutiennent dans sa lutte contre la violence à l'école. Ce n'est pas le cas de la PEEP, pourtant souvent classée "à droite". Elle estime que Violence à l'école: la PEEP ne suit pas Xavier Darcos.

Ce qui ne signifie pas qu'aucune des mesures prises par ce gouvernement ne trouve grâce aux yeux des observateurs. Ainsi le Café pédagogique, plutôt critique habituellement, attend beaucoup Le Café fait le bilan de l'année scolaire. Par ailleurs, personne n'a relevé une petite révolution annoncée par Xavier Darcos, Le Café fait le bilan de l'année scolaire. Le cumul de ces deux dispositions, si la seconde voit le jour, dessine un nouveau paysage, où l'élève devient une personne à part entière, avec son parcours singulier et sa vie en dehors de l'établissement... On n'en est pas là, mais la direction est tracée.

 

Les propositions de Martin Hirsch pour la jeunesse: droit à l'erreur et obligation de résultats. Dans le "livre vert" qu'il soumet à la concertation, le haut-commissaire à la Jeunesse propose de contraindre légalement les pouvoirs publics à "aller au-devant des jeunes sans emploi et sans formation qui ne demandent rien", et à leur proposer une solution dans les trois mois qui suivent leur sortie du système scolaire. Une obligation à laquelle notre gouvernement ne semble pas disposé à se soumettre, à en juger du peu de cas qu'il fait des 30 000 employés et auxiliaires de vie scolaire Journée « portes closes » pour les EVS/AVS.

 

Sur le fond de cette urgence, la relative panne de nos politiques nous laisse le temps de réfléchir. Ainsi l'IREA, l'institut de recherche créé par l'ancien secrétaire général du SGEN-CFDT, annonce-t-il un colloque sur l'autonomie des établissements scolaires, "Cantonner la notation des élèves autant que possible" (Antoine Prost).

Pour nous, nous ouvrons deux nouveaux forums. [#655] Quant au système scolaire, ressemble-t-il toujours à un mammouth? [#656] Une première contribution, très riche, de Pierre Frackowiak, l'inspecteur qui avait fait reculer Gilles de Robien sur les méthodes de lecture, décrit les incohérences de l'administration du 1er degré. Nous attendons maintenant les vôtres…

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