Marine Le Pen se réclame de "l'élitisme républicain" et apprécie le soutien des enseignants du "collectif Racine"
Paru dans Scolaire le samedi 12 octobre 2013.
Mots clés : Le Pen, Jaffré, Avello, Laupies, Sibel

Se réclamant de "l'élitisme républicain", qui assure "la sélection des meilleurs par la promotion de tous", elle dénonce "le désastre" provoqué par "le pédagogisme" depuis une cinquantaine d'années. Seuls deux anciens ministres de l'Education nationale trouvent grâce à ses yeux, Jean-Pierre Chevènement et Gilles de Robien (pour son combat contre "la méthode globale").
Tous les autres "ont cautionné des lubies dévastatrices", parmi lesquelles Marine Le Pen range la "réforme stupide des rythmes scolaires". Elle condamne aussi les propos de Vincent Peillon qui veut "arracher l'élève à sa sphère privée", comme s'il devait oublier sa date et son lieu de naissance. Elle affirme aussi que "l'enfant ne construit pas son savoir, il le reçoit".

Valérie Laupies est professeure des écoles, candidate FN à Carpentras, conseillère politique de Marine Le Pen. Elle raconte qu'elle a été formée à l'IUFM de Lyon alors que Philippe Meirieu en était le directeur, et qu'elle a été attirée par les pédagogies non directives. Pendant 6 ans, sa classe était "un lieu de vie", et l'enfant était "acteur de son savoir". Mais, par "besoin d'un cadre plus rigoureux", elle a décidé d'être "la maîtresse", "l'adulte qui sait ce qui est bien pour lui". Et le métier est devenu "plus simple", elle assume "la souveraineté dans sa classe". Elle est pour "la méthode syllabique", pour "des programmes clairs et concis", pour la notation, pour un directeur d'école qui soit chef d'établissement, pour une meilleure rémunération des enseignants aux dépens des créations "démagogiques" de postes. Quant aux enfants de l'immigration, plutôt que de construire pour eux des "parcours individualisés", il faut exiger "leur assimilation" et qu'ils fassent "un effort supplémentaire" dans les disciplines où ils sont en difficulté. Il faut aussi "en limiter le nombre".

Michel Sibel, professeur d'EPS dans un lycée professionnel, va dans le même sens lorsqu'il estime qu'un élève qui "déroge au contrat" qu'il passe avec l'établissement, "sort du système". Il demande d'ailleurs de "réels conseils de discipline". Et pour lui, il est clair qu'il faut renoncer "aux illusions du pédagogisme", certains élèves réussiront, "d'autres ne réussiront pas ou réussiront ailleurs". Il ne dit pas où, mais demande le rétablissement de la "loi Cherpion" qui permettait à un élève de 14 ans de s'orienter vers l'apprentissage.
Michel Sibel dénonce en outre "le communautarisme" et ces élèves qui "refusent de se fondre" dans la "communauté scolaire", la

Gilles Lebreton, professeur de droit (université du Havre) s'en prend pour sa part au "triple abandon" dont souffriraient les universités, à l'ultralibéralisme, au régionalisme, et au "communautarisme", et il dénonce une évolution de "l'assimilation" à "l'intégration" et de "l'intégration" à "l'inclusion", dernière étape avant le communautarisme.
Pour Marine Le Pen, le collectif Racine est "l'un des supports de la reconquête" qu'elle a entreprise. Il y en a d'autres qui existent déjà ou qui se préparent, et elle annonce pour "bientôt des initiatives dans le monde étudiant". Elle vante "la cohérence" de son projet qui porte aussi bien sur l'école que sur les questions de sécurité, de rayonnement du français, de l'immigration... "Nous avons une vision, un cap", affirme-t-elle.
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