Démission d'Alain Boissinot, président du CSP (Conseil supérieur des programmes)
Paru dans Scolaire le lundi 09 juin 2014.
Alain Boissinot vient de démissionner de la présidence du CSP, juste après avoir remis au ministre les propositions du Conseil supérieur des programmes pour le "socle commun", propositions qui ont été approuvées unanimement par ses membres. Selon les informations recueillies par ToutEduc, le Conseil n'a pas eu le temps de délibérer sur la question du Brevet. Tous ses membres étaient d'accord pour lier validation du socle et brevet, mais les modalités restaient à discuter, et parmi les hypothèses en débat, celle de garder une journée d'épreuves. Fallait-il retarder la remise au ministre du document jusqu'à ce que le CSP ait tranché? fallait-il remettre au ministre un document provisoire et lui remettre ensuite une proposition pour le brevet ? fallait-il lui remettre le document en l'état, sans avoir tranché ? Le débat entre les membres du Conseil semble s'être emballé ce week-end, et c'est dans ce contexte que l'ancien recteur, ancien directeur de cabinet de Luc Ferry a donc pris sa décision.
Dans la lettre qu'il a adressée aux autres membres du CSP, et que ToutEduc s'est procurée, il évoque sa "perplexité" face à une situation "confuse" alors qu'elle "paraissait claire la semaine dernière : un projet de socle commun validé le 5 juin, un débat sur l'évaluation à prolonger sur la base des principes posés dans ce projet".
Mais Alain Boissinot va plus loin. Pour lui "la qualité d'un programme est très liée à son acceptabilité, ce qui n'empêche nullement de rechercher des évolutions", et il n'a pas "le sentiment d'être toujours compris au sein du conseil dans cette ambition". Certains ont entretenu "les polémiques" au lieu de les dépasser. S'y ajoutent, pour un travail "à marche forcée", des "problèmes de méthode", "certains" ayant "du mal à accepter les contraintes d'un calendrier et de cahiers des charges exigeants".