Comment assurer l'accueil en crèche des enfants réfugiés d'Ukraine ? (Maire-Info)
Paru dans Petite enfance le mercredi 06 avril 2022.
Comment assurer l'accueil en crèche des enfants déplacés d'Ukraine, demande Maire-info ce 6 avril après que le conseil d'administration de la Cnaf a décidé, hier, que la branche Famille prendrait en charge via la PSU (prestation de service unique), "le coût de l’accueil en crèche de tous les enfants des personnes bénéficiaires de la protection temporaire en crèche", donc des enfants déplacés d'Ukraine, ce qui ne va pas sans poser question.
Si on sait qu'un peu moins de 7 000 enfants venus d’Ukraine sont à présent scolarisés en France (données arrêtées par le ministère le 31 mars dernier, ndlr), on ignore le nombre d’enfants en bas âge susceptibles d’être accueillis en crèche. Mais, demandent les maires, "la Cnaf va-t-elle prendre en charge l'intégralité du coût de l'accueil, ou uniquement la partie habituellement versée par les familles, laissant le reste à charge habituel aux collectivités ?"
Une note de la DGCS (Direction générale de la cohésion sociale) en date du 31 mars précisait déjà que les enfants déplacés d’Ukraine sont "éligibles à l’ensemble des modes d’accueil" mais pas au CMG (complément de libre choix du mode de garde), "qui permet la prise en charge partielle de la rémunération d'une assistante maternelle agréée". La note prévoit aussi un délai de deux ou trois mois pour la présentation d'un certificat médical et pour l'entrée dans un parcours de vaccination. Elle souligne que l'Ukraine est le deuxième pays d’Europe le plus touché par la tuberculose.
Reste à savoir comment les établissements vont pouvoir faire face à cet afflux d’enfants à recevoir, dans une situation déjà très tendue, marquée par le manque de places en crèche et la pénurie de personnels. Le maire d’Amfreville (Calvados), co-président du groupe de travail Petite enfance à l’AMF, indique que "certaines familles (de sa commune) cherchent à mobiliser d’autres modes de garde pour leurs enfants afin de libérer des places en crèche pour les enfants ukrainiens".
La DGCS indique "qu’il est possible de faire appel à l’aide des étudiants en formation aux métiers des modes d’accueil du jeune enfant et aux retraités de ce secteur", mais aussi aux personnes déplacées qui ont une qualification dans le secteur de la petite enfance en Ukraine.
Le site de l'AMF ici