Chicago : accord en vue après 11 jours de grève des enseignants et personnels des écoles primaires
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 08 novembre 2019.
Après onze jours de grève, les enseignants et les personnels communaux affectés aux écoles primaires du district de Chicago seraient en passe de parvenir "à un accord monumental" avec la maire de la ville, selon les termes de Stacy Davis Gates, la vice-présidente du syndicat des enseignants, le CTU. Les 20 000 enseignants du district auraient obtenu 16 % d'augmentation de leurs salaires sur 5 ans et la rémunération des temps de préparation. Seraient de plus ouverte, dans chaque école, une garderie pour les enfants des enseignants, un avantage appréciable pour une profession largement féminisée et sous-payée.
Est également prévu un plan de réduction des effectifs par classe, avec 25 M$ et le recrutement d'assistants pour 70 M$. D’après News 24 : "Le maire de Chicago, Lightfoot, a déclaré que le district ne pouvait pas satisfaire toutes les demandes du syndicat, estimant que cela coûterait 2,4 milliards de dollars supplémentaires chaque année, soit une augmentation de plus de 30% du budget actuel."
Après la Virginie occidentale, l’Oklahoma, l’Arizona, Los Angeles en Californie, c’est donc un nouveau mouvement de grève d’enseignants aux Etats-Unis qui, avec le soutien des parents et de la population, obtient une augmentation des moyens pour l’école publique.
Une étude récente (2018) de l’Institut de recherches et d’études sociales (IRES) en France, remarque que ce sont les États républicains et pro Trump comme la Virginie Occidentale qui ont, depuis la récession de 2008, effectué les plus fortes coupes dans les budgets éducatifs (jusqu’à -30%), les salaires des enseignants y sont particulièrement bas, ce qui contraint nombre d’entre eux à exercer de petits boulots à côté.
Michel Delachair