AESH, concours internes, gestion de la réouverture : les organisations syndicales dénoncent (en bref)
Paru dans Scolaire le vendredi 12 juin 2020.
AESH. Le ministère de l'Education nationale, "en dépit des engagements (qu'il avait) pris" (voir ToutEduc ici), est arrivé "les mains vides" mardi 9 juin à la première réunion consacrée à la question du temps de travail et de la rémunération des "accompagnants d'élèves en situation de handicap". Le seul levier proposé "est celui d’une une diversification des missions, c’est-à-dire d’autres missions que l’accompagnement des élèves, pour permettre une augmentation du temps de travail hebdomadaire", ce qui irait, estime le SE "à l’encontre de (leur) professionnalisation". Le syndicat UNSA des enseignants "dénonce l’absence de volonté d’avancer du gouvernement".
Concours internes. Le SIA dénonce la solution choisie par Jean-Michel Blanquer pour les concours internes du CAPES et du CAPET, déclarer admis "la première moitié des admissibles" (correspondant au nombre de postes mis aux concours, ndlr). Le syndicat des inspecteurs d'académie considère que cette solution "n’est pas satisfaisante" : Pour les CAPES, "l’absence d’oraux ne permet pas d’assurer la pertinence du recrutement" et pour l'agrégation, "la solution retenue prive les candidats de la possibilité de défendre leurs chances à l’oral". Il demande "le maintien des oraux ou, à défaut, la titularisation de tous les admissibles à l’agrégation interne".
La CGT "enseignement privé" considère de même cette solution comme "inacceptable" alors que quelque 28 000 enseignants sont maintenus "dans la précarité", "sous-payé·es et corvéables à merci". Il précise que, "cette année, 1630 contrats étaient 'offerts' aux concours internes de l’enseignement privé (Caer - Capes, Capeps, Capet, Caplp)" et qu'il est vraisemblable que le nombre des admissibles correspond au double. La CGT EP "demande à ce que tous ces collègues (...) soient déclarés admis", pour un coût budgétaire de 8 millions d’euros par an, à comparer aux 7,6 milliards d’euros que représente l'enseignement privé.
Ordres et contre-ordres. Le SNALC dénonce la gestion "calamiteuse" de cette fin d'année "chaotique" et donne l'exemple du décret qui "interdit l'accueil des usagers dans les lycées de zone orange sauf pour des entretiens individuels" tandis qu'une circulaire "indique que l'on peut accueillir les élèves pour du travail en petit groupe". Autre exemple, l'assurance est donnée aux syndicats que les enseignants souhaitant garder leurs enfants peuvent continuer à le faire, "oublie" de l'écrire dans sa circulaire, mais l'inscrit dans sa foire aux questions avant qu'une mise à jour soumette tout cela aux nécessités de service. "Le SNALC ne nie pas que la gestion de la crise est complexe", mais "il demande solennellement qu'on arrête de maltraiter les personnels".