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Création d'un service de santé scolaire : vive réaction du SNICS-FSU (personnels infirmiers) à un amendement au projet de loi visant à améliorer le système de santé

Paru dans Scolaire le jeudi 11 mars 2021.

Les personnels infirmiers de l'Education nationale sont "choqués du comportement de quelques députés et de la classe politique" qui utilisent l’Assemblée Nationale "pour n’en faire qu’un outil servant une politique partisane", estime le SNICS. Leur syndicat FSU réagit à l'adoption par l'Assemblée nationale, le 9 mars, d'un amendement qui rétablit une disposition de la proposition de loi "visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification" que le Sénat avait supprimée avec la totalité des articles 1 et 1 bis.

L'amendement, déposé par des députés LRM (ici), vise "à assurer une coopération entre les différents acteurs de la santé à l’école afin de rendre cette politique plus efficace (...) en renforçant le travail en équipe (...) des personnels médicaux, infirmiers, assistants de service social et psychologues de l’éducation nationale, travaillant ensemble de manière coordonnée (...) ainsi qu'avec les autres acteurs de la communauté éducative". Ses auteurs font valoir qu' "il existe d’un territoire à un autre deux types de situations : celle où infirmiers et médecins coopèrent, avec les autres acteurs de la communauté éducative et travaillent en équipe ; et celle où médecins et infirmiers n’opèrent pas ensemble". Ils ajoutent que la Cour des comptes a jugé "très médiocre" la performance de la politique de santé scolaire, "l’imputant largement au manque de coopération entre professionnels".

Le SNICS rappelle que le modèle "d’un service de santé scolaire placé sous l’autorité d’un médecin a déjà existé et qu’il a été dissous en 1984 par la représentation nationale qui le considérait comme obsolète, inefficace et inadapté à l’école et aux besoins en santé des jeunes", que la loi "pour une école de la confiance" ne l'avait pas rétabli, qu'il a été introduit par amendement lors de son examen en première lecture de la proposition de loi, supprimé par le Sénat et donc réintroduit lors de son examen en commission avant une seconde lecture à l'Assemblée nationale.

L'organisation syndicale estime qu'il s'agit de "ponctionner des moyens infirmiers au service des élèves pour pallier les difficultés statutaires des médecins de l’Éducation nationale", que les  député.es sont "enfermé.es dans une vision médico-centrée où le rôle de l’infirmier.e se doit d’être supervisé par un médecin" et qui s'en tiennent à "la création d’un service de santé scolaire sous coordination médicale".

Le dossier législatif ici

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