Une rentrée marquée par "un manque criant de moyens" pour la FCPE
Paru dans Scolaire le vendredi 10 septembre 2021.
Des lycéens sans affectation, des enfants en situation de handicap sans AESH... Le premier bilan que fait de la rentrée la FCPE est plutôt sombre. La fédération des conseils de parents d'élèves tenait, ce 10 septembre, sa conférence de presse de rentrée et elle dénonce "un manque criant de moyens", qu'il s'agisse du bâti scolaire ou des personnels.
Sans pouvoir encore donner de chiffres, les responsables de la FCPE considèrent comme "important" le nombre des lycéens qui se sont retrouvés sans affectation à cette rentrée dans des métropoles comme Paris, Rennes, Bordeaux, Toulouse, dans des villes moins importantes comme à Evry où 24 élèves seraient sans affectation ..., mais aussi en zone rurale, tandis que des collégiens étaient affectés hors de leur secteur. Par ailleurs, trop de notification des MDPH resteraient sans effet, faute d'AESH pour accompagner les enfants. "Les antennes FCPE des Côtes-d'Armor, de la Haute-Garonne, de l'Ille-et-Vilaine, des Landes, de la Haute-Vienne dénoncent un manque d’AESH, le non-respect des notifications MPDH, des PIALs qui ne fonctionnent pas, un manque de places en ULIS. Dans le département de Haute-Garonne, il manque 300 places en ULIS."
Autre sujet de préoccupation, la crise sanitaire et des informations et consignes données aux chefs d'établissement qui "ne sont pas claires". C'est ainsi qu'en Charente maritime, un établissement a inscrit l'obligation vaccinale dans son règlement intérieur. Plus globalement, la FCPE dénonce une absence de concertation et des situations "ubuesques", par exemple en ce qui concerne le brassage d'élèves.
La fédération revendique notamment des dépistages massifs et la gratuité des tests. De plus, "rien n’est prévu pour les parents dont la classe de leur enfant serait fermée pour cause de covid".
Au-delà, elle dénonce la politique de santé scolaire, notamment le manque de personnels infirmiers. "Nous ne sommes pas encore dans une situation d'urgence vitale, mais déjà dans l'urgence absolue."
La FCPE réclame la gratuité pour les fournitures scolaires, dont le coût avoisine les 200€ pour un enfant qui entre en 6ème et elle accepterait la suppression de l'ARS (allocation de rentrée scolaire) en échange d'une réelle gratuité, de la maternelle à la terminale.
Le fonctionnement de Parcoursup et le manque de places dans les établissements d'enseignement supérieur font également problème : "Il est inadmissible qu’à la clôture de la phase d’admission de Parcoursup, après sept semaines d’attente vaine, 1 candidat sur 10 se retrouve encore sur le carreau."