Salaires, retraites : La Société des agrégés monte au créneau
Paru dans Scolaire le mardi 20 décembre 2022.
“Les revalorisations passées ont été très insuffisantes pour l'ensemble des personnels d'enseignement et d'éducation“, estime la Société des agrégés dans un communiqué faisant suite à la réunion de son comité le 17 décembre.
Celle-ci regrette notamment le cadre restreint des discussions organisées par le ministère sur l'attractivité et la revalorisation du métier de professeur, dont les “limites fixées aux thèmes abordés peuvent donner à penser que ses conclusions sont préétablies“, alors que “la situation critique de l'enseignement, la crise profonde du recrutement des professeurs auraient justifié une consultation plus large, dans ses modalités comme dans ses contenus“.
Est également dénoncé par la Société des agrégés “le prétendu ‘pacte‘ qui conditionnerait une part de la revalorisation à l’acceptation de tâches supplémentaires“, un projet considéré comme une “provocation“ du fait qu'il “serait insensé d'ajouter des missions aux professeurs“. L'augmentation “substantielle des traitements“ ne doit donc pas, selon elle, “se limiter aux personnels en début ou en milieu de carrière“ mais être garantie par un plan pluriannuel, et passe également “par une reconnaissance morale et sociale qui, au-delà des mesures financières, puisse rendre au métier de professeur son attractivité“.
L'inquiétude porte enfin sur le projet de réforme des retraites que souhaite faire adopter le gouvernement dans les mois prochains. Les agrégés trouvent “inconcevable que l’âge légal de départ à la retraite soit, une nouvelle fois, reculé et que soit augmentée la durée de cotisation, qui est déjà excessive pour un grand nombre de professeurs, alors que la plupart d'entre eux commencent leur carrière tardivement, après au moins six ans d'études supérieures, que l’exercice du métier est de plus en plus difficile et que les conditions de travail se dégradent continuellement“.
Le communiqué ici