Quels parents d'élèves en Europe en 2021 ? (DEPP)
Paru dans Scolaire le vendredi 23 décembre 2022.
Il y a en 2020, parmi les 27 pays de l'Union Européenne, en moyenne 2 % d’enfants de 0 à 17 ans qui n’ont accès ni à une douche ni à une baignoire dans leur logement, selon une publication du service statistique de l'Education nationale.
Ce taux est inférieur à 1 % dans 17 pays, mais les enfants “font face à un manque sévère d’accès à l’hygiène“ en Roumanie (26 % d’enfants), et “un peu moins en Bulgarie (10 %), en Lettonie (6 %) ou encore en Lituanie (5 %)“. La DEPP note cependant dans son recueil de données sur l'Europe des 27 une “amélioration tendancielle nette“, la Bulgarie et Lettonie présentaient en effet en 2010 une proportion de 20 % d’enfants sans accès à l’hygiène dans leur logement, la Roumanie de 44 %.
Par ailleurs, le taux de surpeuplement du logement fait surgir “une nette différence“ entre les pays d’Europe occidentale et septentrionale d’un côté et ceux d’Europe orientale de l’autre. En France, le taux de surpeuplement est environ deux fois moins important que dans les 27 pays de l’UE en moyenne (14 % contre 26 %). Il n’y a aucun pays d’Europe de l’Ouest (hormis l’Autriche, la Suède et l’Italie) où le taux de surpeuplement pour les ménages avec enfant dépasse 20 % en 2020, alors qu'à l’inverse, ce taux est sensiblement plus élevé dans les pays d’Europe de l’Est. Il dépasse 50 % en Bulgarie, Lettonie et Roumanie.
En 2021, de nombreux États membres d’Europe occidentale affichent “des proportions importantes d’enfants qui vivent dans des ménages où aucun membre n’a d’emploi“. Ces proportions sont supérieures à 10 % en Belgique, en Bulgarie, en France en Italie et Roumanie, alors qu’elles sont inférieures à 6 % dans 8 pays dont la Hongrie, les Pays-Bas ou encore la République tchèque.
Le risque de pauvreté et d’exclusion sociale dans la population des 0-17 ans varie de 12 % au Danemark et en Slovénie à 36 % en Roumanie. Il est systématiquement plus élevé lorsque les parents ont un niveau d’éducation plus faible. Il est supérieur à 70 % dans de nombreux pays d’Europe de l’Est (mais aussi en Autriche et en Finlande) pour des jeunes dont les parents ont juste un niveau brevet. Il est de 56 % en France pour cette population. Il diminue en revanche “de manière significative“ pour les ménages dont les parents ont un niveau doctorat, inférieur à 6 % en Croatie, Danemark, Malte, République tchèque et Roumanie et supérieur à 10 % dans 8 pays seulement (dont l’Autriche, l’Espagne, l’Irlande, le Luxembourg ou encore la Suède).
En France et dans plusieurs pays du Nord européen, plus de 80 % des élèves de 15 ans évalués à PISA 2018 déclarent que leurs parents leur apportent du soutien dans le cadre scolaire. Les proportions sont plus faibles en Bulgarie (proche de 60 %), mais aussi à Chypre, en Italie, en République slovaque ou en Allemagne (environ 70 %). La DEPP explique, tout en appelant à la prudence, que “les résultats des élèves au test PISA 2018 en compréhension de l’écrit suggèrent l’importance du soutien parental : les élèves se disant soutenus ont, dans tous les pays, des scores moyens plus élevés que les autres."
Enfin, les chefs d’établissement rapportent que 58 % des parents discutent des progrès de leur enfant avec un enseignant à l’initiative de ce dernier (56 % pour la France), et que 41 % des parents (39 % en France) sont à l'initiative de ces discussions avec un enseignant. Il y a seulement 17 % des parents qui participent, en moyenne OCDE, aux instances de gestion des établissements (comme les comités consultatifs de parents d’élèves et les comités de direction). L’Irlande, l’Allemagne ou encore la France affichent une participation relativement faible (respectivement 8 %, 10 % et 11 % des parents), contrairement à l’Italie ou la République slovaque (34 %).
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