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Mobilisation des moyens pour la rentrée 2023 : un certain optimisme ministériel

Paru dans Scolaire le jeudi 06 juillet 2023.

“En tant que 1er employeur de France, nous sommes confrontés à des enjeux de recrutement dans un contexte de tensions pour le niveau bac+5“, estime le ministère de l'éducation dans sa présentation aux journalistes des ressources humaines pour la rentrée 2023.

En clair, pour attirer ces diplômés la concurrence est là, “féroce“ dans une période où le chômage est peu élevé et le contexte général n'est “pas favorable aux concours fonction publique“. Il faut donc travailler à l'attractivité du métier d'enseignant, reconnait-on encore rue de Grenelle, qui après la revalorisation socle passerait par un renforcement de l'accompagnement en termes de mobilité, de construction de parcours de carrière, ou encore la négociation d'une future mutuelle.

Cependant, la rentrée prochaine est vécue comme “sereine“ grâce à une “amélioration globale du rendement des concours“ de recrutement d'enseignants par rapport à 2022. Ceux-ci viennent en effet pour les derniers de se terminer, et les résultats d'admission donnent un aperçu des besoins à l'horizon de septembre prochain.

Postes d'enseignants à la rentrée 2023

Dans le 1er degré, 26 académies pourvoient l'intégralité des postes au concours de professeur des écoles, ce qui ajoute Mayotte aux résultats déficitaires du CRPE externe public, en compagnie de Créteil, Versailles et la Guyane. Dans le détail, on constate que la Guyane n'a pourvu que 30 % de ses postes, un chiffre en baisse de 25 % sur un an. Si Mayotte pourvoyait tous ses besoins en 2022, cette année seulement 78 % des postes offerts ont été pourvus. En tout, en France 1 584 postes n'ont pas été pourvus, mais le ministère insiste sur la hausse des inscrits au concours (+ 10 %), des présents (+ 28 %) et des admissibles (+ 17 %).

Est constaté que la réforme du concours au 1er degré a entraîné une baisse du vivier de candidats, avec pour conséquence des “effets d'hystérèse“, ce qui signifie que “tout ne se reconstitue pas en une année“. Quant à l'annonce du ministre visant à placer le concours du CRPE à bac+3, il s'agit à la fois d'élargir les viviers, sachant qu'il y a plus d'étudiants en licence qu'en master, tout en se voulant un acte de “promotion sociale très importante“.

Dans le second degré, les inscriptions ont progressé de 3 %, les présents étaient 2,8 % de plus et l'on compte 5,4 % d'admissibles supplémentaires. Le concours du CAPES (recrutement des professeurs de collèges et de lycée général) n'a pas fait le plein, avec 1 160 postes non pourvus, un chiffre en baisse de 24 % sur un an. Mais la désaffection “n'est pas générale“ selon le ministère qui décrit une situation très contrastée selon les disciplines, dont certaines pourvoient l'intégralité des postes : Histoire-Géographie, philosophie, SVT, arts plastiques, etc...

En revanche, malgré une amélioration les maths et l'allemand sont en difficulté, tandis qu'en Lettres classiques où il y a un problème de vivier “très important“ le nombre d'admis est encore en baisse. L'espagnol est en déficit, une situation nouvelle par rapport à l'an dernier.

Au concours de recrutement de professeurs de lycée professionnel (CAPLP), la situation est “en progrès mais très contrastée“ avec 76 % de postes pourvus toutes voies confondues. Au concours externe 72 % des postes sont pourvus, ce qui montre “un léger mieux“ (+ 2 points) malgré une hétérogénéité assez forte selon disciplines, 18 disciplines ne pourvoyant pas tous leurs postes.

Recrutement

Le ministère évoque son souhait d'anticiper le recrutement de contractuels grâce à ses politiques de fidélisation, de recrutement ainsi que d'accueil et d'accompagnement des contractuels (formation). Les académies intègrent désormais des pôles de recrutement et sont présentes dans les salons de recrutement. Par ailleurs, le recrutement de professeurs associés, un statut de l'enseignement technologique et professionnel créé en 1994 mais peu utilisé mis à part dans l'académie de Nancy-Metz, sera promu dans l'enseignement général “en ciblant les disciplines les plus en tension, mais cela nécessite aussi de la formation“, précise le ministère.

Le nombre de contractuels qui seront embauchés à la rentrée n'est pas communiqué, en raison du manque de visibilité sur les besoins effectifs dans les établissements, cependant est indiqué que les 1 584 candidats du 1er degré inscrits sur liste complémentaire seront appelés. S'il est possible de recruter des contractuels à bac + 3, est précisé que dans les faits le bac+5 est privilégié, surtout dans le second degré, alors que cela reste exceptionnel dans le 1er degré.

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